mardi 6 septembre 2011

Paroles d'Outsiders (5/5)

Shkeil veut rejoindre les joueurs d'élite
Votre Magazine vous propose une série en 5 épisodes dédiée à ceux qui ne sont pas sous les projecteurs mais qui se trouvent juste à côté. Ceux qui attendent leur heure, dans l'ombre. Nous avons posé 5 questions à 9 managers différents. Chacun avec son style, ses appréhensions, ses ambitions et ses rêves, nos interviewés se livrent sans concessions. Nous vous livrons, à chaque épisode, leur réponse à chacune de nos interrogations.

Marav'Mag : Préférez-vous rester Outsider ou espérez-vous pouvoir jouer au sein de l'élite de La Bourinette ?

Orneon : Et bien c'est surtout le fait de "prouver qu'on existe".  Entre une ou deux ligues d'une 20aine de joueurs, on a plus de chances de se faire repérer que dans une ligue à 400 joueurs.  Et en tant qu'artiste, la reconnaissance, c'est quelque chose qui est important à mes yeux. Je ne considère pas La Bourinette comme un art mais, ça reste un sport de compétition où l'on peut se mesurer aux autres et prouver qu'on vaut quelque chose. Quand on occupe une place de choix, on a plus de possibilités d'être repérés des autres et de voir de nouveaux joueurs nous complimenter, nous critiquer avec un œil neuf et constructif ou nous demander de l'aide. C'est là où on a conscience d'avoir réussi quelque chose sur La Bourinette.

Shkeil : Je veux que les maravisions se tournent vers moi. Je ne suis pas arrivé où j'en suis en souhaitant rester dans l'ombre. Je veux être en pleine lumière, être l'élite de l'élite! Alors oui j'ai déjà eu un revers, mais je m'en suis revenu plus combatif que jamais, plus agressif, et maintenant, ça paye. Et ça continuera de payer, quitte à retomber encore pour revenir encore plus fort ! 

Cana : Alors déjà, je ne pense pas faire partie des meilleurs joueurs actuellement. J'ai redoublé ma L4, ce qui signifie bien qu'il y a meilleur que moi ! Même si tout cela n'est qu'injustice mais bon, je ne reviendrai pas là dessus. Enfin, oui il y a de bons côtés ! La gloire, l'argent, les femmes ... Comment résister à ce bonheur qui vous ouvre les bras ! Cela dit, faire partie des meilleurs joueurs, c'est une grosse pression. Tout le monde vous attend au tournant, des sommes folles sont pariées, et le jour où vous perdez tout s'écroule. Les gens ne vous aiment plus, ils recherchent une nouvelle idole et vous sombrez dans l'alcool.
 
Seremena : J'aimerais beaucoup rejoindre l'élite pour avoir du respect, mais peu me respectent, et c'est triste. Donc je n'ai pas l'ambition de rejoindre l'élite, hélas.

Draithak : L'élite, c'est un sentiment de travail accomplis et les hauteurs de la tour, c'est beau tout simplement. On a une très belle vue de là-haut. Et puis on a plus trop peur de se faire dévorer par les picorons. Bref une belle vie que je conseil a tous les amateur de ce jeu. Je vous attend dans les haut étages pour manger du picoron sous toute ses couture. Entrée, plat, dessert. D'ailleurs, me voilà en Ligue 6.

Talfos : Il y a évidemment le fait de se sentir envié, de savoir que votre place s'est gagnée sur un sacré nombre de crissements de dents et d'arrachages de cheveux. Il y a aussi cette volonté de découvrir, de pouvoir exploiter de nouvelles stratégies contre des adversaires toujours plus coriaces et prompts à faire de même contre vous. A vrai dire, tout me plait dans cette situation. Y compris le frisson provoqué par la peur de l'échec.
 
Ohko : Les sièges sont beaucoup plus confortables dans l'élite. C'est du cuir rembourré m'voyez ? Ça nous change agréablement du plastique dégueu ou des gradins en béton brut qu'on avait avant. Parait d'ailleurs qu'en L10 on a droit à des fauteuils massant !
 
Rorschach : Je pense faire partie de ces managers que l'on appelle les outsiders. Pas membre de l'élite, je n'en colle pas moins aux basques de cette dernière depuis la Ligue 3. C'est une position que j'apprécie : au dessus du lot, mais sans non plus avoir la pression des regards permanents, de la critique facile et de la concurrence de haut vol. Cependant, je ne m'en cache pas : j'aspire vraiment à, ne serait-ce que le temps d'un saison, goûter aux joies de l'élite. Faire parti de ceux qui goûteront en premier aux joies de la Ligue 7, 8 ou 9 me fait envie, quand bien même ça ne durerait que 14 jours. Une fois dans ma carrière, je voudrais vivre l'exaltation d'être parmi les 8 meilleurs, voir mes adversaires et les spectateurs commenter mes matches et mes chances. Ce n'est pas un objectif : c'est un fantasme que je sens à portée de main.
 
Escalope : La renommée. La renommée et les retombées sur la marque Escalope. A chaque victoire, nos produits se vendent un peu mieux, et mon avenir lorsque je reprendrai les rennes de la société sera encore plus radieux. Je fais partie des rares privilégiés à pouvoir profiter de la situation, et je compte me gaver en brouzoufs et en gloire autant que possible. En parlant de gaver, vous goûterez bien une de nos spécialités ? Prenez une de ces quiches aux pommes de terre et au picoron... oui, vous pouvez en prendre pour vos collègues. N'hésitez pas à parler de notre entreprise dans vos futurs articles ! 

Propos recueillis par Findus

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